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En passant...

 

30/10/11

 

Je viens, je pars, je reviens et j'espère ne pas repartir...

Qui sait?

J'ai du mal à rester fixée.

Je continue, néanmoins, à lire. C'est ma seule constante!

 

Les mises à jour sont plus nombreuses sur la page FB du blogue, ainsi que sur mon Twitter...

Malheureusement, ça n'a pas toujours rapport à la littérature... mais bon, les livres, c'est avant tout la vie, non?

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 22:33

Je ne suis pas vraiment thriller dans ma vie littéraire, je préfère écouter une bonne série qui en reprend les ingrédients que de le lire. En fait je ne sais pas trop pourquoi, le genre enquête sombre ne m'avait jamais vraiment attiré (sauf avec Qui a tué Glenn, mais ça je pouvais pas dire non, une enquête faite par des moutons! Trop drôle!) (J'étais certaine que j'en avais déjà parlé ici... mais manifestement non... bizarre...) (Non, ce n'est pas un thriller, mais c'est drôle par contre)

Bref, c'est pas le genre de livre vers lequel je me dirige naturellement... jusqu'à il n'y a pas très longtemps. Je suis tombé sous le charme d'un maître en la matière (très subjectif) et j'ai nommé Franck Thilliez, que j'ai découvert avec Le Syndrome [E].

 

On y retrouve les deux enquêteurs vedettes de Thilliez, Sharko et Henebelle, qui viennent à se rencontrer sur une affaire des plus étranges (et ma foi assez jouissive) mélangeant la cinématographie, l'histoire de l'ère Duplessiste du Québec, les messages subliminaux capables de provoquer la Violence avec un grand V et j'en passe. L'auteur a réussi à non seulement écrire une intrigue hallucinante pleine de rebondissement (ha, juste la fin, grrr.) et de suspense, mais il a réussi à y intégrer un début de relation entre ses deux personnages principaux caractérisés par leur noirceur respective (et à laquelle je n'en suis qu'au début de la découverte!).

 

Des enfants et des lapins. Et juste cette image me fait frissonner! Haha, alors pour savoir, va falloir le lire...

 

510 pages de joie, fascinée au point de couper dans mes heures de sommeil (ça faisait longtemps que ce ne m'étais pas arrivé)

Rien d'autres à dire que c'est vraiment excellent et j'ai découvert là un auteur dont j'ai l'intention de continuer à lire son oeuvre au complet!

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 03:37

Honte à moi. J'ai fait mes études en lettres, à l'université, et je n'avais jamais lu d'oeuvres de Milan Kundera. Non, jamais !! À peine quelques phrases de L'insoutenable légèreté de l'être qu'on avait analysé en Psychanalyse ou en Essai, je sais plus...

 

Mais bon, je n'avais pris la peine d'acheter un de ses livres et de me plonger dans ses oeuvres... et quel plaisir quand je l'ai fait ! Je n'ai pas commencé par son livre par lequel tout le monde commence son incursion dans son univers, mais par un livre un peu moins épais, dont on parle moins.

 

C'est La lenteur par Milan Kundera, donc.

 

Quel bonheur! Je suis tombée en amour avec sa plume, avec sa réflexion. On sent l'intelligence derrière les propos, derrière les histoires présentées. On comprend les messages qui sont véhiculées...

J'ai beaucoup aimé le décalage entre l'histoire du chevalier et celle du conférencier... à choisir, je préfèrerais vivre celle du chevalier. Plus de lenteur, pour plus de saveur, pour plus de mémoire. Aujourd'hui, tout étant trop rapidement avalé, digéré, et vite vite vite, on passe à autre chose. Quelle époque, n'est-ce pas?

C'est court, beaucoup trop court, j'en aurais pris davantage encore...

Mais une chose est sûre; je vais continuer de lire Kundera ! Il s'est fait une nouvelle adepte!

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 23:21

   Quelle belle couverture, n'est-ce pas ?

 

   La Belle et la Bête; un conte formidable qui a marqué mes premiers symptômes de Bovarysme alors que j'étais toute jeune encore. Combien de fois ai-je écouté et réécouté la cassette du film de Disney ! Les chansons, la Belle, la solitude qu'elle recherche sans cesse, l'horrible Gaston, la Bête, le chateau enchanté... sa fantastique bibliothèque !!

 

   Ensuite, j'ai appris que l'histoire de Disney n'était qu'une adaptation d'un conte qu'une Madame de Beaumont aurait écrit. Et d'ailleurs, il serait toujours interessant que je mette la main dessus pour le lire...

   Parce que la version que je vous propose aujourd'hui n'est pas de Madame de Beaumont, mais par une femme de lettre plus méconnue, Madame de Villeneuve, dont se serait inspirée, par la suite, Madame de Beaumont et la version que nous connaissons maintenant, c'est-à-dire une version abrégée.

 

« Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : "Bonsoir, la Belle." »

 

   Dans cette version-ci, la Belle prend la place de son père dans le chateau de la Bête à cause d'une rose qu'elle lui avait demandé comme cadeau de voyage. La Bête ne ressemble pas à un loup monstrueux, mais à un drôle de truc entre l'éléphant et le reptile... Pas de bibliothèque non plus, mais un salon magique comportant quatre fenêtres; chacune d'elle renvoyant à un endroit divertissant tel que l'Opéra, le Théâtre, la foire St-Germain et la quatrième lui permettait de voir tout ce qui se passait d'important dans le monde.

 

   L'histoire en elle-même reste assez semblable si ce n'est que la Belle rencontre son prince en rêve sous sa forme normale et tout en continuant de rencontrer la Bête pendant la journée, sans que personne ne pense à lui dire quoique ce soit. Dans cette partie, c'est d'une longueur incroyable, la Belle ne parvenant pas à comprendre et à allier son coeur à sa raison. Puis, une fois que tout le monde se réunit pour le mariage de la Belle et de son prince (non, elle n'a pas compris entre temps, la pauvre, il a fallut un compte rendu complet pour qu'elle comprenne...), on apprend que la Belle est en fait l'enfant cachée d'une fée et d'un mortel et s'ensuit un second récit où la soeur de la fée en question raconte ce qui s'est passé pour en arriver là.

 

   Beau récit qui m'a donné envie d'en lire plus : ce conte est tiré d'un récit beaucoup plus grand, à l'image du Décameron de Boccace, intitulé La jeune amériquaine et les contes marins. Très intéressant !

 

La Belle et la Bête par Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, édition folio 2£, 2010, 135p.

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 00:34

   En général, je lis de tout. J'aime bien mélanger, explorer et découvrir des trucs qui vont faire vibrer ma petite corde sensible. Par contre, il y a un truc que je n'approche pas, ce sont les biographies. Je ne vois pas l'intérêt de lire la vie des gens en général, ou plus particulièrement quand ce sont des célébrités quelconque. Ce n'est pas parce qu'ils incarnent (en ce qui concerne les acteurs) des personnages plus grands que nature, qu'ils sont rendu sexy ou merveilleux par ces magiciens de l'écran qu'ils le sont forcément. Et finalement on se rend compte qu'ils sont comme n'importe qui et ça devient terriblement banal.

 

   Bref, j'aime pas les biographies.

 

   Évidemment, comme chaque règle a son exception, j'ai découvert l'auteure Mireille Havet, jeune artiste plus grande que nature qui a eue une vie tout comme une mort précoce et noyé dans l'excès, comme c'est le cas de la majorité des grands génies.

   Mireille Havet nous a laissé que peu d'oeuvres, mais c'est surtout dans son Journal qu'elle se dévoile et nous montre un talent que nous ne pourrons pas vraiment profiter. C'est écrit avec lyrisme et de nombreux passages ont fait échos à des réflexions que je me faisait dans ma propre vie.

   C'est écrit dans le format d'un journal intime, mais les éditeurs ont quand même travaillés à écrire un annexe présentant toutes les références obscures pour le lecteurs. C'est très intéressant et on voit le début des années vingt par les yeux d'une artiste lesbienne en dehors des normes. C'était vraiment tout un personnage...

Zmireille1918.jpg

   C'est donc une lecture particulière, peut-être pas pour tout le monde, mais pour ceux qui n'ont pas froids aux yeux ! Cliquez ici pour avoir plus de renseignements !

 

« À force d'exigence et de retombements, de projets et de défaites froides comme l'averse qui donne la fièvre dont on crève à vingt ans, je n'attends plus rien que moi-même, ma belle petite âme que parachève et paraffine chaque jour la vie parisienne et son fouet à neuf queue. Je suis un jouet entre les mains, les lèvres des foules, où mon nom, ma petite identité qui aspirait au lyrisme est balancée comme un numéro de foire, une attraction vernie qui ne coûte pas cher. Je suis la barque haletante et fracassée sur la mer sans étoile, où nous naviguons de compagnonnage avec les lames mauvaises, lourdes comme l'huile, et les petits poissons changeants qui se cachent dans la lune selon les marées. Hélas !...  - 11 janvier 1919 »

 

Journal 1918-1919 de Mireille Havet au éditions Claire Paulhan, 2003, 250 p.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 22:55

ZgrandmereJade« Pour éviter à sa grand-mère, Mamoune, un placement en maison de retraite, Jade "l'enlève" et l'installe dans son appartement parisien. Commence alors pour l'octogénaire savoyarde et la jeune journaliste le début d'une cohabitation fragile. Au fil des conversations retraçant leurs parcours si différents, ce lien se fera de plus en plus fort. Un jour, Jade découvre au hasard d'une confidence que Mamoune est une lectrice passionnée qui n'en a jamais rien dit parce que "lire était synonyme d'oisiveté et de fainéantise". Cette révélation rapproche d'autant plus les deux femmes que Jade a écrit un manuscrit jusqu'à présent refusé par les maisons d'éditions. Qu'à cela ne tienne ! Mamoune va lire le roman de sa petite-fille et la convaincre de retravailler son texte. Jusqu'au jour où... »


   Beaucoup de blogueurs ont portés aux nues ce livre... En fait, c'est pratiquement la bloguosphère en entier qui s'est enflammée ! J'avais donc très hâte de découvrir ce nouveau coup de coeur, d'autant plus que c'était par vous que j'avais découvert Un coeur cousu que j'avais beaucoup aimé !

  
   Attention, si vous avez envie de le lire, ben ne lisez pas ce que je vais en écrire ! Il se peut que je dévoile certains "punch" du roman... Vous v'là avertis.


   Je serai bonne joueuse en disant que le début de l'histoire me plaisait bien. C'était pas de la grande littérature (malheureusement on le sent à l'intérieur des vingt premières pages) mais on voit tout de suite qu'il y a du potentiel. C'est bien mené et on prend plaisir à voir évoluer Mamoune dans cet environnement parisien qui est loin de sa campagne. Il y a plusieurs bonnes phrases qui font réfléchir, certains points de vu qui amènent une réflexion... Et j'ai eu un coup de coeur pour la relation entre Rajiv et Jade ! (C'est mon côté guimauve qui ressort.)
   Sauf que.
   Le style est assez plat, on se dit à plusieurs endroits que ça n'arrive que dans les livres tellement c'est invraisemblable et il y a de véritables longueurs longues qui m'ont fait décrocher à plusieurs endroits. Mais tout ça, j'aurais pû passer par-dessus sans trop de problèmes... Le pire, c'est l'épilogue. Cet épilogue que beaucoup on encensé en disant que c'était tout un retournement de situation qui amenait à réfléchir est tout simplement mauvais. C'est très suggestif, je sais, mais c'est réellement mauvais. Mes profs de création littéraire s'arracheraient les cheveux à lire cet épilogue tout simplement parce que c'est un procédé qu'on n'utilise plus à cause du cliché ! C'est comme la vieille farce de tarte à la crème au visage. Ce n'est plus drôle, ce n'est plus incroyable. C'est juste... mauvais. 
   L'épilogue m'a gâché tout ce que j'avais lu jusque là.
   Donc, pour résumer, voilà un livre à la hauteur de l'un de ses personnage, c'est-à-dire Julien. Ceux qui l'ont lu comprendront l'image.
   J'ai lu d'autres oeuvres bien mieux sur ce thème et je trouve cela très dommage, parce que comme je l'ai déjà dit, il y avait du potentiel.


À lire pour ceux qui n'ont rien à perdre !


La grand-mère de Jade, Frédérique Deghelt, éditions France Loisirs, 2009, 348 p.

*C'était le coup de coeur de Lilliba (à qui je ne saurais dire à quel point je me sens désolé de ne pas avoir aimé son coup de coeur !) dans le cadre du challenge Coup de coeur de Théoma !
Zchallengecoupdecoeurblogo.jpg

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 02:15

« Ceci est l'histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme on en écrivait au XVIIIe siècle. Un inconnu écrit à Kay, libraire à Fécamp, pour lui commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, des confidences, s'engagent peu à peu dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d'une déchirure ancienne, s'efforce de repousser...
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes... semble dire ce roman de Katherine Pancol, auteur, entre autres, d'Embrassez-moi, J'étais là avant ou les yeux jaunes des crocodiles. »


   Tout petit livre que j'ai déjà vu de nombreuses fois sur vos blogs... et souvent beaucoup aimé ! J'avais besoin d'un remontant, ce livre est venu se caler entre mes mains, comme ça, tout simplement. Je me suis dit «Pourquoi pas ?», de toute façon, j'adore les romans épistolaires ! À une époque pas si lointaine, Les liaisons dangereuses m'avait comblée pendant un bon moment...
   C'est donc dans cet état d'esprit que j'ai ouvert ce livre de Katherine Pancol, et j'ai été bien servie ! J'ai dévorée les lettres échangées entre Kay et Jonathan, jusqu'à la fin. Au début, ça me faisait un peu penser à 84, Charing Cross Road d'Helen Hanff... Évidemment, c'est assez près puisque l'auteur le dit elle-même, ce fut une de ses inspirations.
   Je dois avouer que je n'avais pas vu la fin venir ! Et une fois qu'elle s'est pointée, je l'ai trouvé plutôt triste... J'ai surtout trouvé dommage qu'un essai ne soit pas possible (ouf, c'est dur de pas spoiler !!), mais je sais pertinement qu'être à sa place, j'aurais fait pareil. Petit livre rempli de soleil malgré tout, ce roman épistolaire nous emporte dans l'intimité des personnages en peu de mots, juste le nécessaire, par l'entremise d'un amour des livres aussi fort que le nôtre pour eux. (Mais pas que !)
   À lire dans un moment où le moral est bas, ça aide...

Et sinon, y'a quelqu'un qui a déjà lu un ou les livres mentionnés dans ce livre ?

Un homme à distance, Katherine Pancol, Le livre de poche, 2002, 153 p.

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 04:35

« La tribu Malaussène et ses proches ont le regret de vous annoncer le mariage de Thérèse Malaussène avec le compte Marie-Colbert de Roberval, conseiller référendaire de première classe.
Cet avis tient lieu d'invitation. »


   Dernier tome de la grande série Malaussène... Snif ! Déjà ! Me reste
plus que l'annexe (ou un autre tome, je sais pas trop), Monsieur Malaussène au théâtre et il sera bien vite consommé, j'en ai peur. Donc dernier volet des Malaussène et Thérèse se mariiiiie !! Ouiii c'est pas croyable, mais c'est bel et bien vrai ! Et le titre a plus que rapport au récit, mon dieu, c'est indissociable ! Je dois avouer que je l'ai un peu vu venir quand Théo a dit "Quoi déjà ?" mais bon...

   Pour ceux qui ne l'ont pas lu, je vous perds ? Eh bien, c'est un peu comme la série des Fforde, il faut l'avoir commencé, être entrée dans la famille pour pouvoir comprendre les derniers tomes. Même chose ici où les péripéties de la famille ne peuvent arriver qu'à cette famille, et ce qui arrive à Thérèse ne peut qu'arriver à Thérèse... C'est comme retrouver une gang d'amis qu'on aime, comme s'installer en hiver devant le foyer... C'est confortable ! On lit comme on boit le chocolat chaud; petit peu par petit peu, le sourire aux lèvres.

   Bien sûr que je vous le conseille, comme toute la série ! Très bonne
lecture malgré la tristesse de devoir les quitter tous maintenant... J'vais déterrer le premier tome, tiens !

Aux fruits de la passion, Daniel Pennac, folio, 1999, 222p.

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 02:52

   Pas de résumé pour ce livre minuscule (trop court !) qui raconte l'aventure du père du Petit, alors que celui-ci le réclame à grand renfort de jeûne... Benjamin fera tout ce qu'il peut pour le retrouver, mais bon, il est pas devin et la mère Malaussène a tendance à ne se préoccuper des hommes que pour lui faire un enfant. Après ça, ben c'est plus nécessaire !
   Pour faire court, je vais résumer avec la couverture du livre que vous voyez juste ici -->
   C'est, au départ, le Petit qui décide qu'un jour, il veut son papa, à cause, en partie, de Monsieur Malaussène qui est le seul de la tribu à avoir son vrai père (qui est Benjamin pour ceux qui n'avaient pas suivi). C'est, ensuite, l'histoire d'un homme bien mal en point recueilli par la tribu Malaussène et soigné par Louna. Simon et sa bande de durs les protège comme ils ont toujours veillés les uns sur les autres... C'est la mère, belle comme un ange qui apporte la guérison, et c'est Benjamin qui s'arrache encore les cheveux ! Faut dire que la Belle Julie est partie chasser le sujet, toute journaliste qu'elle est, le laissant seul pour gérer toute la famille ! Et Julius, le chien, ben... ben c'est Julius ! Reste pareil à lui-même !
   Une autre tranche de vie du clan des Malaussène, pour notre plus grand bonheur à tous... C'est à lire, en plus c'est juste 90 pages ! Même pas un trajet de bus ! Un très bon moment de lecture !

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 02:42

« Que voit-on du monde et des gens quand on les voit du point de vue d'une caissière de grande surface ? Que sait-elle de nous en voyant ce que nous achetons, ce que nous disons, les questions que nous posons ? Le passage en caise est en réalité un moment très particulier. À tort, nous pensons que tout est neutre dans cette opération et nous ne nous surveillons pas. La caissière est pour nous un regard aveugle, à la limite elle est elle-même une machine. Nous nous montrons donc comme nous sommes. Et lorsque la caissière s'appelle Anna Sam et qu'elle n'a pas les yeux dans la poche de sa blouse, elle saisit sur le vif nos petits mensonges, nos petites lâchetés, nos habitudes plus ou moins bizarres, et elle en fait un livre qui ne ressemble à aucun autre. »


   Ah ! Quelle fraîcheur !! Aux nombres d'heures que j'ai passée (moi et mes collègues) à parler contre les clients totallement stupides, irrespectueux ou les deux à la fois, enfin quelqu'un qui ose dire ce que nous taisons tout bas ! Ce livre c'est carrément une bouffée de joie, je me suis mordue la langue à quelques reprises pour m'empêcher d'éclater de rire en lisant certains passages. Il y a tellement de situations que j'ai vécu ou vu comme témoin que les pages ont défilées à la vitesse de l'éclair !
   La structure du livre se rapporte un peu à la forme d'un blog, c'est-à-dire que chaque chapitre constitue un sujet séparé des autres. Certains peuvent trouver la forme lassante ou difficile à lire en continuité, mais pour ma part, la lecture a été plutôt plaisante. La découpe des chapitres permet de souffler entre les différentes situations présentées, de changer d'air.
   Le style est clair, sans fioritures et surtout plein d'humour ! Et il en faut, si on en croit tout ce que l'auteure écrit ! Oh que oui il en faut, parce que sincèrement... (Je vous donne un exemple comme ça, vite -vite: aujourd'hui j'étais en train de parler avec un collègue quand on a vu passer deux hommes d'un certain âge qui se sont tournés vers nous en aboyant... Oui vous avez bien lu, en aboyant...) Bref...
   Une lecture riche en bonne humeur quand votre job vous prends la tête !


« [Le papier toilette] Tout le monde en utilise (il paraît même que les Français sont les plus gros consommateurs d'Europe). Pourtant, on dirait que pour certains clients, leur paquet de papier toilette sent déjà mauvais. À peine scanné (ne soyez pas sadique, ne faites pas semblant de ne pas trouver le code-barres), ils vous l'arrachent des mains et l'enfouissent tout au fond de leur caddie ou de leur sac puis l'enterrent sous leurs autres courses. Ils ne reprendront leur respiration qu'une fois certains que "ça" ne dépasse plus. Et quand "ça" dépasse encore (parce que le sac est trop petit ou le paquet familial de trente-deux rouleaux trop volumineux), certains s'évertueront pendant plusieurs secondes à pousser pour que "ça" rentre. D'autres chercheront désespérément des prospectus pour le couvrir. Et tous fileront avec comme s'ils avaient le feu aux fesses. »


Les tribulations d'une caissière, Anna Sam, éditions France Loisirs, 2008, 200 p.

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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 21:59

« Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.

Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie. »

 

   Quelle belle découverte que ce premier livre de Carole Martinez ! Je l'ai vu souvent sur vos blogs, couvert d'éloges comme autant de fleurs autour du cou de l'auteur, mais je n'y croyais pas tant que cela... Il faut dire que j'ai souvent été déçue par des livres que l'on m'avait chaudement recommandés et qui, au final, se révélaient sans grands intérêts une fois dans mes mains. Mais cette fois-ci, le titre s'était logé quelque part dans ma tête, attendant son heure, puis, lorsque je suis allée dans une librairie pour refaire mon stock de lecture des prochaines semaines, ce livre m'a tout simplement sauté dans les mains. J'avais déjà lu la quatrième de couverture sur le Web, mais là, l'avoir dans les mains, je ne sais pas trop, une petite voix m'a crié de le prendre et la magie a opéré. Je ne l'ai pas lâché avant d'avoir tourné la dernière page, un sentiment de tristesse dans la gorge et la certitude d'avoir lu un de ces récits trop rares pour s'en rassasier totalement, un de ceux qui nous font voir la vie sous un autre jour.

   J'ai beaucoup aimé le décor décrit dans l'histoire. Toutes ces contrées poussiéreuses, hors du temps, qui laissent une impression de sécheresse, mais aussi de force... Ces hommes et ces femmes qui, malgré les défauts dont ils sont accablés, restent forts dans les moments difficiles et qui font front devant l'adversité. Frasquita qui a dû passer au travers de nombreuses épreuves, dures pour la plupart (comme lorsqu'elle est le gage d'un combat de coqs par son imbécile de mari — il a vraiment une case en moins cet homme ! C'est pas croyable...), mais qui reste malgré tout droite et fière pour ses enfants avant tout et pour elle-même.

   C'est un magnifique récit qui raconte le destin de femmes dans un pays malmené par les révoltes de paysans contre leurs maîtres. La révolte se retrouve ainsi aux alentours, mais aussi inscrits dans leur coeur.

   En bref, je vous le recommande sans réserve, c'est une très belle lecture !!
   Les avis unanimes de Karine:) et de Fashion

 

« Le silence de la nuit s'est posé sur ma page.

Du silence et rien d'autre.

J'entends, dans le désert de ma vie, battre mon coeur ensablé. »

Le coeur cousu, de Carole Martinez, édition Folio, 2007, 440 p.

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