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En passant...

 

30/10/11

 

Je viens, je pars, je reviens et j'espère ne pas repartir...

Qui sait?

J'ai du mal à rester fixée.

Je continue, néanmoins, à lire. C'est ma seule constante!

 

Les mises à jour sont plus nombreuses sur la page FB du blogue, ainsi que sur mon Twitter...

Malheureusement, ça n'a pas toujours rapport à la littérature... mais bon, les livres, c'est avant tout la vie, non?

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 18:17

« À Newdon, dans le fog, John Moon traîne un spleen spectaculaire depuis que sa carrière d'entraîneur sportif, couronnée par une énième et ridicule défaite, vient brusquement de prendre fin. Si encore il était capable de se suicider correctement ! Mais voici qu'une fâcheuse contrariété vient bousculer ses plans : possédée par le Diable, la Reine elle-même décide d'ouvrir la porte des enfers pour déchaîner le Mal sur le monde. Désigné par un sort facétieux pour juguler ce terrifiant péril, notre brave John est contraint de s'adjoindre les services d'Oriel Vaugham, un elfe magicien incurablement médiocre, de Gloïn MacCough, un nain neurasthénique, et de Gryphius le dragon - petit, domestique et totalement imprévisible. Euh... Et ça se termine bien ? »

   Excellent moment de lecture, ce livre se laisse lire d'une traite. Les personnages sont drôles, totalement à côté des conventions littéraires et joyeusement grossiers. Déjà, au tout début, le Diable à qui je décerne une mention spécial ! La scène où le Baron Mordayken le fait sortir de sous le stade est très drôle ! La répartie entre les personnages est dynamique et loin de ce que l'on peut lire habituellement.
   Ça ma fait un peu penser à Fforde à quelques occasions, notamment en ce qui concerne le Quartek ou encore ce flou entre les réalités - lecteurs, personnages, auteur. L'auteur fait des sauts dans le récit, John s'adresse à nous, il s'adresse aussi à l'auteur quelques fois, comme s'ils étaient tous des personnages de fiction.
   C'est le premier de Fabrice Colin que je lis et je dois dire que cela me donne envie d'en lire davantage. Je ne le connaissais pas et pourtant, il gagne à être plus connu !
   Je vous le conseille donc vivement !

« [...] Le Baron se redressa tout tremblant. Derrière lui, la goule qui lui servait de serviteur avait enfin réussi à se hisser sur la berge. Trempée, hors d'haleine, elle relevait péniblement la tête.
- Maître?
- Oui ? demanda le Diable, qui pensa que ce titre lui était adressé.
- Oh, tu vas la boucler ? chuchota le Baron furieux.
- De quoi ? fit le Diable.
- Non, ce n'était pas pour vous, maître.
- Pas pour me mettre ? Dis-moi, Mordayken, j'apprécie les bons mots, et je sais que le rire est le propre de l'homme, fût-il nain ou autre ou enfin bref, et je sais aussi que ça fait bien plusieurs milliers d'années que je suis coincé là-dessous mais tout de même, est-ce que tu ne voudrais pas aller un tout petit peu plus vite ?
- Tout de suite, maître, tout de suite ! répondit le Baron, mille pardons, ô glorieux Prince des Ténèbres !
   Il sautillait littéralement sur place tandis que son serviteur, encore tout dégoulinant, se relevait à ses côtés.
- Maître, chuchota la goule Nozdriov, j'ai perdu un doigt.
- Tu sais où tu peux te le mettre ?
- Comment ? fit le Diable.
- Non, je parle à ma goule, expliqua le Baron.
- D'accord, fit le Diable, qui commençait visiblement à perdre son calme. C'est parfait. C'est fantastique. »

À vos souhaits, Fabrice Colin, éditions J'ai lu, 2000, 382p.

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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 23:19

« Tous les contes commencent par "il était une fois" et finissent par "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants". Oui mais... et après ? Et si le règne de Blanche-Neige avait été une horrible dictature ? Et si le miroir magique était devenu gâteux ? Et si Peau d'Âne était tombée amoureuse du prince de Cendrillon ? Une poignée de fées du bois de Boulogne, une bande de spectres, le Père Noël et sa fille, l'Ankou et sa faux, le Petit Chaperon rouge et l'affreux démon Bille Guette suffiront-ils à sauver le monde du chaos ? »


   Donc, voici le gagnant du prix Merlin... ... ... Mais quelle déception !! Ah la la... Bon, j'espère ne pas froisser ceux qui pourraient l'idolâtrer, mais quel livre... Entendons-nous bien; il y a une multitude de bonnes idées, vraiment. C'est imaginatif, même drôle, et on prend plaisir à suivre la dégringolade du monde. Sauf que.
   J'ai eu énormément de problèmes avec le style. De mon point de vue, l'écriture ressemblait énormément à celle que l'on utilise au secondaire, dans les cours d'école, lorsqu'on fait tout autre chose que ses devoirs. Évidemment, le fait que l'auteur utilise énormément de francismes alourdit la lecture d'un lecteur non-français-de-France, comme moi. Mais ce n'est pas que les francismes utilisés, c'est aussi les similis différences (je ne sais pas trop comment les appeler)... Comme par exemple, les "gragons" au lieu de dragons, "Groneland" au lieu du Groenland ou encore "Bille Guette" au lieu de Bill Gates... et c'est sans compter sur les prétendu parler ancien de la Belle au bois dormant ou autres personnages qui ont une vie vraiment longue... C'est d'une lourdeur difficile à soutenir et qui fait décrocher de l'intrigue.
   Bref, un livre à conseiller aux Français qui aiment le fantastique, et pour les autres, eh bien... euh... y'a d'autres séries qui en valent la peine !


Blance-Neige et les lance-missiles, Quand les dieux buvaient., Catherine Dufour, éditions Livre de poche, 2001, tome 1.

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 03:11

« Empruntant son sujet aux tragiques mystères des maisons d'Autriche et de Bavière, Cocteau met face à face une reine, veuve, vierge et déjà virtuellement morte, et son assassin, un jeune poète anarchiste venu pour la tuer, et qui est pour elle la mort qu'elle attend. Leur destin est donc scellé d'avance. Mais il se trouve que l'assassin est le sosie du roi tant aimé, et il ne veut tuer la reine que parce qu'il l'a de loin depuis toujours aimée... »


   Relecture pour le plaisir... Mais quel plaisir !! J'avais oublié à quel point c'était magnifique comme pièce et j'avais oublié aussi à quel point cette histoire d'amour était belle, tellement belle... Ah la la ! Je n'ai pas lu l'oeuvre de Cocteau dans son intégralité, je n'ai lu que La machine infernale (que j'avais aussi beaucoup aimé ! Le personnage de Jocaste, une merveille). Les dialogues sont savoureux, une langue riche et soyeuse, un cadre historico-politique tendu... et une histoire d'amour violente comme l'orage. Parce qu'il ne faut pas s'illusionner; c'est avant tout une histoire d'amour entre une reine qui ne veut pas l'être et un jeune poète bourré d'idéalisme. Les deux vont se frapper l'un contre l'autre pour finir soudé l'un à l'autre. Évidemment, la fin est triste. Si ce ne l'était pas, ça ne le serait pas. C'est-à-dire que les plus belles et les plus grandes histoires d'amour se terminent toujours tragiquement.
   Bref, c'est comme un brûlant feu d'artifice; violent, magnifique et qui meure tout doucement...
   C'est à lire, chers lecteurs...


« Je vivrai dans vos montagnes. Je les connais depuis toujours. Aucune police ne saurait m'y prendre. Et quand ma reine sera victorieuse, elle fera tirer le canon. Je saurai qu'elle me raconte sa victoire. Et quand la reine voudra m'appeler, elle criera comme un aigle, je viendrai m'abattre sur les pics où elle bâtissait ses châteaux. Je ne vous offre pas le bonheur. C'est un mot déshonoré. Je vous offre d'être, vous et moi, un aigle à deux têtes comme celui qui orne vos armes. Vos châteaux attendaient cet aigle. Vous les bâtissiez pour être ses nids. »

L'aigle à deux têtes, Jean Cocteau, folio, 1947

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 22:24

« Maintes fois adapté sur scène et à l'écran, Le Capitaine Fracasse entraine le lecteur dans les rebondissements d'un roman d'aventures aux couleurs historiques. Ce roman d'apprentissage raconte la vie des comédiens sous le règne de Louis XIII; entre le château de la Misère et celui du Bonheur, en passant par des auberges malfamées, des routes infestées de bandits, un Paris grouillant, populeux et haut en couleur, Gautier jubile autant que son capitaine: il retrouve à la fois ses premiers élans romantiques et donne libre cours à son goût pour le mot rare, archaïque, délicieusement exotique et précieux comme une pierre fine...»

   Lu pour un cours sur le roman français du XIXe siècle exploitant la thématique du cirque et de la figure du saltimbanque, le roman Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier raconte l'histoire d'un noble ayant perdu la fortune de ses aieux et qui perd sa jeunesse dans un chateau délabré dont on se demande s'il ne va pas lui tomber sur la tête. À la suite de la visite d'une troupe de comédiens ambulants, il trouve l'amour. Pour elle, il n'hésitera pas à partir sur les chemins, loin de son chateau natal et à vivre une vie riche en rebondissements qui lui donnera la confiance et la fortune qui lui manquait jusqu'à présent.
 
   C'est un récit très interessant sous un aspect analytique puisque la culture, et surtout la mémoire, de Gautier est encyclopédique. L'intertextualité est un élément de base dans le roman puisqu'à toutes les pages, ou presque, il y a une référence quelconque à une oeuvre, une citation, ou une situation provenant des auteurs classiques ou contemporains (heureusement - ou malheureusement - il y a des notes de bas de pages !). Les personnages sont très colorés, particulièrement les gens du théâtre qui incarne leur personnage non seulement sur scène, mais aussi dans la vie de tous les jours (ce qui amène à croire que, non seulement l'art fait partie de la vie, mais qu'elle l'influence et la forme à son image). Les évènements s'enchainent bien quoique un peu facilement. Disons que j'avais prévue la fin vers la moitié du livre et que ça se termine un peu comme dans un conte de fées. Malgré cela, c'est un bon roman divertissant qui, sans révolutionner le genre, reste un classique à découvrir.

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